La tête des Toillies
5h30 ce
matin c’est l’heure ! Nous partons à 6h00
direction St Véran et la route de la Chapelle de Clausis. Il faut impérativement
passer la barrière qui ferme cette route interdite à la circulation entre 7h00 et 19h00. 6h30, mission accomplie ! Nous nous engageons sur le chemin carrossable
durant plusieurs kilomètres jusqu’à la Chapelle de Clausis. De là, nous prenons notre
petit déjeuner « façon bivouac ». Il fait froid mais le ciel est d’un
bleu limpide. La journée s’annonce bien. 7h45,
nous filons vers le refuge de la
Blanche retrouver nos deux guides de haute montagne, Sylvain
et Jean Phi. Devant se dresse déjà cette immense forteresse qu’est la tête des
Toillies. Non ce n’est pas possible nous n’arriverons jamais à monter là-haut !
Dans nos têtes pas encore bien réveillées, des doutes arrivent. Nous continuons
sans y penser…. Le paysage est déjà grandiose. Nous marchons dans cet immense
cirque dominé par le Rouchon, la
Pointe des Sagnes Longues, le Pic de Caramantran , le Rocca
Bianca, le Pic de Farnéiréta et bien sûr notre objectif la tête Noire !
Au refuge, les guides nous attendent. Sans plus tarder, nous
prenons la direction du col de la
Noire, un col à 2955 mètres d’altitude. Les guides donnent
l’allure. Celle-ci est moins rapide que celle de l’autre jour au Bric Bouchet
et c’est tant mieux ! Sans broncher, avec une seule pause, nous atteignons
« la Noire »
à 10h00. Les derniers
lacets sont impressionnants. Les pentes ne ressemblent à aucune autre. Les
mollets tirent, le souffle s’accélère, il fait chaud pour une fois. Sur notre
chemin nous dépassons de nombreux randonneurs, signe que notre rythme n’est pas
si lent que cela. Au col, les pieds posés sur un magnifique gisement de
Serpentine (une roche magmatique de couleur verte et vitrifiée), Sylvain nous
donneras un sympathique cours de géologie. Plus loin au pied de la tête des
Toillies nous apprendrons qu’un glacier fossile se dissimule sous les roches.
Etonnant !
Mais il faut continuer dans ce dédale de pierres vertes.
Notre itinéraire est cette fois plus en
traversée. Nous approchons de la tête des Toillies lentement jusqu’à un col
sans nom. C’est ici que nous nous équiperons. Les gestes sont bien rodés :
casques, baudriers … Rapidement nous nous retrouvons encordés. Sylvain prévoit
la variante de la voie normale (un peu plus longue), tandis que Jean Phi
s’oriente plutôt vers la voie normale « normale » !
Une troisième cordée guidée par Christophe, suivra les pas
de Sylvain. Le rocher est à l’ombre, il est froid, voir glacé. Les dalles des
voies normales, rendues glissantes par les semelles mouillées dû à la traversée
d’un névé en contrebas, se révéleront difficiles à escalader dans leurs
premières parties. Les cordées se divisent. Rapidement, les jeunes prennent
l’ascendant sur la cordée des adultes (Christophe, Fred et Yvan, Nicolas étant
dans la cordée de Jean Phi). Du bas, Catherine restée au col observera les
ascensions avec une certaine émotion. Les grimpeurs progressent aisément si
bien que la tête des Toillies est atteinte à 11h45. Au sommet, une croix domine les environs. Plus loin
la Nebbia a
déjà recouvert le Viso et quelques sommets voisins. Côté français la vue est
vaste, immense. Nous aurons l’impression de voler. Les grimpeurs se regroupent,
et une séance photo débute. L’Italie se couvre, c’est le moment de redescendre.
Exercice impressionnant face à la pente, toutes les cordées s’engagent dans la
voie normale. Les guides nous préviennent : attention il y a un pas très
aérien avec 300 mètres
de vide sous les pieds, en pleine face nord. Des sangles sont installées afin
de parfaire la sécurité de tous. Les cordes passent dans les mousquetons à
demeure. Des gestes simples mais qu’il faut que nous maîtrisions parfaitement.
La progression est lente, l’environnement est déstabilisant à cause du vide.
Redoublant de prudence, nous atteignons le bas de la voie vers 12h45.
Nous n’avons pas encore mangé (le repas est prévu au refuge) mais déjà se
lisent sur les visages de grandes satisfactions.
Le reste de la descente ne sera qu’une simple
formalité ! Après un nouveau passage au col de la Noire et quelques photos que
nous n’avions pu faire à la montée, nous quittons rapidement le sentier
principal pour nous diriger vers un grand névé. Nous suivons Jean Phi et
Sylvain qui vont cependant bien plus vite que nous. En quelques minutes nous
venons de descendre un important dénivelé. Ce qui est intéressant puisque nous
retrouvons le refuge à portée de chaussures. Nous sommes attendus autour d’une
copieuse table et, les estomacs bien vides (il est 14h00 !!!) nous ne nous
faisons pas prier pour prendre ce repas bien mérité.
Il est pas loin de 16h00
lorsque nous quittons « la
Blanche ». Plus haut la tête a déjà disparu dans la Nebbia. Nous venons de
conquérir un sommet important du Queyras, un de plus ! Encore une journée
bien remplie, nous avons adoré ! Une page se tourne !
Ils ont dit : (Valentine et Jocelin)
Nous nous sommes levés à 5h30, dans les bus à 5h50.
Nous avons déjeuné pas loin du refuge près du camion. On est monté au refuge
vers 7h30. Nous avons vu alors des toilettes sèches. Puis on a commencé
la randonnée à 8h30 avec
nos deux guides. Après cette longue et dure randonnée nous sommes redescendus
vers 13h et nous avons pris notre
repas au refuge de la blanche. Puis nous sommes redescendus et repartis
direction le gîte.
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